Vénérable Charles Dominique Albini
Apôtre de la Corse
1790-1839
Années de formation:
Charles Dominique Albini est né à Menton le 26 novembre 1790, avant dernier d’une famille de 8 enfants.
Sa maman meurt alors qu’il a 14 ans et son papa I’année suivante. Des 8 enfants, 2 seulement sont encore en vie.
Il entre au grand séminaire à 20 ans et il est ordonné prêtre à Nice (17 décembre 1814).
A l’époque, le diocèse de Nice regorge de prêtres. Il rentre chez lui à Menton sans recevoir de ministère attitré. Il en profite pour approfondir l’étude de la théologie et se met au service bénévole de son curé pour faire le catéchisme, visiter les malades et assister les mourants.
Professeur et
Missionnaire :
9 ans plus tard (1823) il est nommé professeur de théologie morale au seminaire de Nice. En plus de son travail de professeur, il s’occupe de 150 «mauvais garons». On dirait aujourd’hui qu’il est «éducateur de rue».
L’année suivante, les «Missionnaires de Provence» qui deviendront bient6t les «Oblats de Marie Immaculée» prêchent une Mission à Nice. L’abbé Albini est enthousiasmé par leur activité. Il entre sans tarder au noviciat à Aix-en-Provence (1824).
Devenu Oblat de Marie Immaculée, il passe 3 ans à prêcher des missions paroissiales en Provence. Il remporte un grand « succès » dû à sa compétence et à son extraordinaire rayonnement spirituel. Déjà, on lui attribue de véritables miracles.
En 1827, le voici de nouveau professeur de séminaire, à Marseille.
En même temps, il dirige la «Mission permanente» des Italiens.
En Corse:
En 1835, Mgr Casanelli d’Istria, évêque d’Ajaccio, demande à Mgr de Mazenod (fondateur des Oblats) une équipe de professeurs pour ouvrir un grand séminaire en Corse. Le Père Albini participe à cette fondation. Il est professeur de morale.
1836, l’évêque (originaire de Vico) rachète le couvent qui était «bien national» depuis la Révolution française. Il demande aux Oblats d’y venir. Mgr de Mazenod y envoie une équipe de missionnaires avec le Père Albini comme supérieur.
Installés au couvent fin juillet, les Pères Albini et Telmon commencent leur première mission à Moïta le 11 août 1836. Cette mission est couronnée par la plantation miraculeuse d’une croix de 10 mètres de haut. Au moment du levage, la croix bascule et va tomber sur la foule. Le Père Albini la touche de ses mains et la croix prend immédiatement sa place dans le trou prévu à cet effet.
Tout en continuant des séries de cours de théologie au séminaire, il utilise tous ses temps de vacances à prêcher des missions: 12 en 2 ans et demi. C’était un «travail» intense:
prédication, catéchisme, confessions interminables, pendant 3 à 4 semaines. Il opère de nombreuses réconciliations spectaculaires et plusieurs faits miraculeux dont parlent des témoins oculaires.
Par exemple: plusieurs pèlerins ont été guéris à la croix de Moïta. A Ile-Rousse, une violente tempête est apaisée. A Albertacce, en regagnant le village à la nuit tombée, le Père et son compagnon lisent le bréviaire grâce à un halo de lumière qui les entoure...
En novembre 1838, il tombe malade du typhus et le 20 mai 1839, à 7 heures du matin, il meurt, au couvent, dans la chambre transformée ensuite en chapelle de la communauté. Il n’a pas encore 49 ans. Mais, quelle plénitude de vie!
Auprès
du Seigneur
Très vite se répand une réputation de sainteté. Son médecin proclame: «S’ai vu mourir un saint. Se lui dois ma conversion». Des foules nombreuses viennent en pèlerinage à son tombeau.
En 1915 sa «cause de béatification» est introduite à Rome. Les reliques de son corps sont déposées dans l’église du couvent, au pied du grand crucifix qui date de I’époque des franciscains (XVe siècle).
Déclaré officiellement par l’Eglise «Vénérable» en 1968, Charles Dominique Albini est fêté solennellement chaque année le 20 mai, anniversaire de sa mort. Unis aux milliers de pèlerins qui vont chaque année prier sur la tombe du Père Albini, dites «Vénéré Père Albini, priez pour nous», et signalez au Postulateur Général de la Cause, à Rome, les grâces reçues par l’intercession du Père Albini.
(Pôle et Tropiques, N 5/6, Mai-Juin 1989)
A Cunfraternita di u Padre Albini
A Cunfraternita di u Padre Albini est née au Couvent Saint François de Vico au cœur de la Pieve de Sorru de par la convergence, entre autres, du mouvement de renouveau des confréries corses et de la dynamique d’accueil et d’ouverture initiée par les Pères Oblats de Marie Immaculée. Depuis sa création en 1996, A Cunfraternita di u Padre Albini n’a eu de cesse de développer et de pérenniser ses actions dans le sens des objectifs qu’elle s’était fixés et qui sont clairement définis dans ses statuts. Il s’agit entre autres de participer à l’animationliturgique au sein du Couvent et des paroisses environnantes, d’engager ou de soutenir des actions de solidarité, de se mettre au service de l’église, de rechercher une formation spirituelle auprès des Pères Oblats, de développer les moments de prières collectives, de participer activement au maintien des traditions et plus particulièrement des chants latins spécifiques à la micro-région.
Parallèlement à ces actions d’envergure collective, chaque consœur et chaque confrère est appelé à approfondir sa foi, à renforcer sa pratique religieuse et à trouver sa place propre au sein de la confrérie en fonction de ses aspirations personnelles et de son cheminement spirituel.
La démarche
Aujourd’hui, a Cunfraternita di u Padre Albini souhaite initier une réflexion de fond sur le rôle et la place des confréries dans l’Eglise et, au delà, dans la société corse de ce début de XXI ème siècle.
L’adhésion d’une femme ou d’un homme à une confrérie est un engagement chrétien qui ne s’arrête pas aux portes de l’église. Bien au contraire, il se prolonge et prend sa pleine dimension dans tous les domaines de la vie quotidienne, aussi bien familiale que professionnelle et sociale.
La société corse souffre de maux qui affectent toute la société occidentale actuelle : violences, racisme, exclusions, intolérance, individualisme, etc. Le déclin des valeurs chrétiennes et la perte des repères qui en découlent aboutit à la négation de l’unicité de l’Homme.
Il est de la responsabilité de A Cunfraternita de suivre l’exemple du Père Albini et des Oblats afin de « Témoigner d’un Dieu passionné de l’Homme ».
La commission
Elle a été créée lors de l’assemblée générale ordinaire de « A Cunfraternita » qui s’est tenue le 23 Octobre 2004 au Couvent Saint François de Vico. Six confrères et quatre consœurs se sont portés volontaires pour en faire partie, il s’agit de :
François-Aimé ARRIGHI, responsable de la commission
Hélène ARRIGHI, consœur
Jean-Laurent ARRIGHI, prieur
Elisabeth BERFINI, secrétaire
Bruno CAGGIA, secrétaire pour la commission
Laurent MERCURI, confrère
Jeannine PAPINI, sous-prieur
René PERRIN, confrère
Paule QUILES, consœur
Jean-Claude STEFANINI, confrère
Christian TOLLA, trésorier.
Cette commission a pour objectifs dans un premier temps :
- de définir le sens profond de notre engagement personnel de confrère.
- d’approfondir le message d’évangélisation du Père Albini et, par là même, des premiers Oblats qui, autour de leur fondateur Saint Eugène de Mazenod, ont placé l’Homme au cœur de leurs missions.
- de réfléchir avec la communauté des Oblats du Couvent de Vico à l’actualisation de ce message dans la société Corse d’aujourd’hui.
- de proposer à l’ensemble des confréries corses la mise en place d’une réflexion de fond sur la place et le rôle des confréries au sein de la société.
Dans la photo: La Cunfraternita di u P. Albini, avec le P. Joaquín Martínez OMI, Postulateur Général,
à côté du tombeau du Vénérable, Vico, le 20 mai 2007
Témoignages de grâces attribuées à l’intercession du père Albini
« Seul Celui d’En Haut »
Pierre-Paul L. malade depuis d’une semaine, il n’arrivait plus à uriner. Son médecin avait déclaré que la science médicale était impuissante devant un pareil cas, et que, joignant le geste à la parole, seul « Celui d’En-Haut » pouvait le guérir.
Les souffrances de Mr. L. devenaient de plus en plus intenses. Désespérée mais très pieuse, sa famille avait commencé une neuvaine à domicile devant une image du père Albini. Puis, en dernier recours, elle se rendit, à pied, au couvent des Oblats de Vico, distant de 7 kilomètres, pour y faire célébrer une messe dans la chambre même où le père Albini était décédé.
Au moment de la célébration, Mr. L. parvenait enfin à uriner. Il était donc miraculeusement sauvé grâce à l’intercession du Père Charles Dominique Albini. (Ange-Marie C.)
« Venez me voir chez moi ! »
Mon Fils aîné F. était su le point de se marier mais il se trouvait sans emploi et cette situation me donnait beaucoup de soucis. Je priais souvent l’intercession du père Albini pour qu’il vienne en aide à mon fils et que ce dernier trouve enfin un emploi avant son mariage.
Pendent cette période je fis un rêve qui me marqua pour toute ma vie et qui fit pour moi un véritable signe du ciel. Je passai devant la chapelle dédié à saint Roche et je décidai de m’arrêter pour prier. Quelle surprise lorsque j’ouvris la porte et que je vis le père Albini assis sur la marche qui accède à l’autel. Je m’écriai : « Oh le père Albini ! » et je fis marche arrière car j’étais très impressionnée par ce que je voyais. C’est alors que le père Albini s’adressa à moi et me demanda de venir près de lui. Lorsque je fus à ses cotés il me dit : « Venez me voir chez moi ! ».
À cet instant je me m’éveillai et après en avoir parlé à mon mari nous décidâmes de nous rendre dans la matinée au couvent de Vico pour prier au tombeau du père Albini et pour faire part de ce songe extraordinaire aux pères oblats.
Arrivés sur place et ne trouvant pas de prêtre nous allâmes allumer un cierge et nous recueillir devant le tombeau du père Albini dans l’église du couvent. Un moment plus tarde un prêtre vint à notre rencontre et je lui fis part de mon rêve qu’il considéra comme très troublant et il me demanda de le lui raconter une seconde fois.
Le plus important c’est que peur de temps après mon fils F. trouva un emploi et je pu ainsi retrouver la sérénité. Je considère de manière intime que le père Albini a répondu à mes prières. (Agathe P.)
Il est sorti du coma
Mon mari était tout occupé à démonter une vielle charpente pour récupérer quelques poutre, ne s’est pas rendu compte qu’il était trop avance et se trouvant carrément au dessus du vide il bascule sous le mur de plus de 2 mètres et a tapé de tête contre une pierre. Des jeunes qui étaient par la l’on vu tomber et nous ont aussitôt appelé.
On l’a transporté aussitôt `Ajaccio à l’Hôpital, mais il était déjà dans le coma. Le médecin ayant jugé son état très grave et ne pouvant rien faire, lui-même a décidé de l’expédier a l’Hôpital de Bastia car le temps était limite pour le diriger sur Marseille. Un hélicoptère l’a pris en charge et ne pouvant partir avec lui nous avons avec mon fils fait le trajet en voiture, ainsi quand nous sommes arrivés a Bastia il était déjà opéré par le docteur Ch.
Devant la gravité de son état et ne pouvant rien faire pour lui à part prier et espérer un miracle, nous avons décidé avec mon fils d’appeler le couvent en leur demandant si nous pourrions avoir un morceau de la relique de la soutane du père Albini et s’il était possible de l’attendre, ils ont été très compréhensifs et très gentils et a onze heures du soir il a récupéré la chère relique et l’a ramenée à Bastia dans la nuit.
L’infirmière très gentille est allée aussitôt auprès de lui et la lui a collée avec un adhésif sur son bras et il l’a gardée très longtemps. Trois jours après il sortait du coma et les suites opératoires se sont assez bien passées. «Merci Père Albini ! » (Marie-Françoise C.)
Le père Rémy ne s’est pas trompé
Le témoignage de la grâce reçu par l’intercession du père Albini et dont je peux attester l’authenticité concerne ma petite fille Flavie C. née le 13 février 1976. Flavie et la fille de ma fille A-M. À l’époque des faits elle avait 18 ans et résidait chez ses parents.
Le 16 avril 1994 dans la soirée elle a été victime d’un grave accident de la circulation. Flavie a été évacuée par le service de secours et elle se trouvait dans le coma lorsqu’elle a été admise au centre hospitalier Fontionne d’Antibes. Les médecins que se sont occupés d’elle se sont déclarés très pessimistes quand à l’évolution de son état et ses chances de sortir du coma.
Le 20 ami 1994 je me suis rendu comme tous les ans au pèlerinage du père Albini au couvent de Vico avec ma belle sœur Emile A. Arrivé sur place le matin tôt , cette dernière est allé voir le Supérieur que était à l’époque le père Pierre Frémy, elle lui a expliqué que ma pite fille se trouvait dans le coma depuis plus d’un moi et que nous aurions souhaité qu’il ait une intention de prière particulière pour elle pendant la Messe. Le père Frémy a gentiment accepté.
Pourtant, pendant la célébration et contre toute attente, il a remercié par action de grâce le père Albini d’avoir intercédé pour la petite Flavie de B. et il a annoncé devant l’ensemble des fidèles qu’elle était sortie du coma.
Devant cette erreur incompréhensible j’étais profondément bouleversée et me suis mise à pleurer. Dès que la messe a été finie, je suis rapidement rentrée chez moi. En arrivant à mon domicile j’ai entendu le téléphone sonner, j’ai juste eu le temps d’ouvrir la porte d’entrée et je suis allée décrocher. C’était ma fille A-M. qui m’appelait et qui me dit : « Maman, Flavie est sortie de coma ce matin, elle a dit au médecin : « Bonjour docteur, merci ! »
Nous avons tous été très troublés de cette coïncidence et je suis persuadée que le père Frémy ne s’est pas trompé mais qu’il a reçu l’inspiration par l’intercession du père Albini pour annoncer que ma petite fille Flavie était sortie du coma, en ce jour de la fête du père Albini.
Suite à cela je me suis rendu rapidement au couvent pour témoigner auprès du Supérieur de ce fait extraordinaire. Depuis ce jour, ma famille et moi-même, mais aussi les gens du village considérons que le père Albini a intercédé pour ma petite fille. Aujourd’hui Flavie est en bonne santé, elle est mariée et mère de famille.
Merci, père Albini, c’est du profond de mon cœur que je vous en remercie ! (Marinette C.)